Les autres machines - Partie II
La génératrice d'électricité
Qu'on se le dise ! Ce moteur ne sert pas à faire tourner le moulin !
En fait, c'est tout le contraire, puisque ce moteur n'en est pas un : c'est une génératrice d'électricité.
Et ici aussi, c'est la roue qui la fait fonctionner, et pas le contraire !
S'il peut paraître étrange de trouver un tel appareil dans un moulin à farine, il faut remonter à l'époque où toutes les maisons n'étaient pas raccordées à un réseau de distribution d'électricité comme c'est le cas aujourd'hui.
D'après les inscriptions figurant sur le tableau électrique, cette génératrice permettait d'éclairer le moulin, le corps de logis et la grange de la ferme. Il s'agissait d'un éclairage certes faible, mais précieux pour l'époque.
Aujourd'hui, cette génératrice de 1 cv fonctionne toujours et produit un courant continu de 110 vols (en moyenne !). Cette tension variant en fonction de la vitesse de rotation de la roue, cette génératrice a surtout une fonction de compte tours !
Elle reste cependant une illustration de l'utilisation possible de la force hydraulique pour produire de l'électricité ou toute autre forme d'énergie renouvelable...
L'applatisseur
Situé dans le bas-moulin, l'aplatisseur intrigue souvent le visiteur. Si cette machine imposante semble être à part dans le moulin, c'est parce que c'est bel et bien une machine à part...
Par rapport aux meules, l'aplatisseur utilise un procédé de mouture très différent : c'est la mouture sur cylindres. Le principe est très simple : deux cylindres métalliques tournent l'un à côté de l'autre et écrasent le grain qui passe entre eux.
Bien évidemment, ces deux cylindres tournent en sens inverse (voir schéma ci-dessous). En fonction de l'espace entre eux, la mouture sera plus ou moins fine.
Comme ces deux cylindres tournent à la même vitesse, le grain sera simplement aplati. Pour être plus efficaces, les cylindres sont parcourus de rainures (appelées canelures) qui permettent un meilleur accrochage des grains. Ces canelures sont aux cylindres ce que les rhabillures sont aux meules.
Cette machine était utilisée jadis pour aplatir l'avoine destinée à l'alimentation des chevaux de trait employés dans la ferme pour les travaux des champs. L'aplatisseur a l'avantage d'engendrer moins de poussière par rapport aux meules, ce qui est préférable pour les chevaux.
Le principe de la mouture sur cylindre est aujourd'hui largement utilisé dans les minoteries modernes ou il a supplanté les meules depuis longtemps.
La principale différence par rapport à l'aplatisseur est que, pour moudre le blé et en faire de la farine, les deux cylindres doivent tourner à des vitesses différentes (ces machines s'appellent des convertisseurs). Cependant, le principe reste le même.
Bien qu'en bon état de marche, l'aplatisseur du moulin est la seule machine qui, faute d'utilité, ne fonctionne plus...
